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Empoisonnements de rapaces : arrêtons le massacre


Milan royal retrouvé mort - Sébastien Blache

https://www.lpo.fr/lpo-locales/lpo-aura/empoisonnements-de-rapaces-arretons-le-massacre

En 2021, plusieurs dizaines de rapaces ont été retrouvés morts empoisonnés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. La LPO AuRA porte plainte pour destruction d’espèce protégée et condamne ces actes odieux.

Le 7 janvier 2022, la LPO Auvergne-Rhône-Alpes a déposé une plainte auprès de l’Office Français de la Biodiversité suite à la découverte de cas d’empoisonnements au Carbofuran et aux anti-coagulants sur 15 milans royaux et 20 buses variables dans les communes de Chauzon et Pradons (Ardèche), entre janvier et mars 2021.

En attendant que l’auteur des faits soit identifié, la LPO AuRA a déposé plainte contre X pour destruction d’espèce protégée. En effet, tous les rapaces sont intégralement protégés en France depuis la loi de 1976. Leur destruction par tir ou empoisonnement est strictement interdite par la loi.

N’oublions pas qu’à ces cadavres s’ajoutent également les deux gypaètes barbus empoisonnés au cœur du Parc National de la Vanoise en avril 2021. La LPO France avait immédiatement déposé plainte pour destruction d’espèce protégée.

En parallèle, en 2020, un ambitieux projet européen « LIFE Eurokite » a vu le jour et recourt à la télémétrie afin d’identifier et de quantifier les principales causes de mortalité de plusieurs espèces de rapaces en Europe. Ce projet permet de lutter directement contre les causes de mortalité liées à l’activité humaine, en guidant les actions de conservation.

615 milans royaux et 80 autres rapaces (pygargues à queue blanche, aigles impériaux et faucons sacres) seront équipés de balises GPS dans 12 pays européens, entre 2020 et 2024. En Auvergne-Rhône-Alpes, ce sont ainsi 26 jeunes milans royaux qui ont été équipés en 2021 (20 dans le Cantal et 6 dans la Loire).

Grâce à un système d’alerte en temps réel, toute suspicion de mortalité d’oiseau équipé est immédiatement signalée, de sorte que le partenaire local d’un des 26 pays partenaires peut rapidement collecter le cadavre et déterminer la cause de mortalité, à travers la réalisation d’une autopsie, d’une radiographie et d’analyses toxicologiques.

 

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